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Tropique 410
Par : Atelier Schwimmer
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Design d’intérieur
Catégories : Résidence / Espace résidentiel ≤ 1 600 pi2 (≤ 150 m2 ) : Certification Or
Catégories : Prix spéciaux / Rénovation (avant-après) : Certification Or
Le complexe résidentiel Tropique Nord, adjacent à l’emblématique Habitat 67 dans la Cité du Havre sur la Jetée Mackay, a été construit en 1989. Singulier pour son atrium de 12 étages contenant une forêt tropicale, il offre à chaque logement une terrasse s’ouvrant sur ce jardin tempéré tout au long de l’année d’un côté, et de l’autre une vue sur le Vieux-Port de Montréal.
L’unité 410 a une superficie de 1440 pieds carrés. La conception de son aménagement intérieur s’inspire de la forme longiligne du logement, ainsi que du contexte nautique et végétal. L’organisation de l’espace se caractérise par un parcours libre, sans « obstacle », d’un bout à l’autre du logement, accompagné de courbes.
Hall et couloir
Une caractéristique typique des appartements dans les immeubles à plusieurs étages est l’infrastructure imposante du système de ventilation. Le plafond d’origine était composé de retombées à 45 degrés, révélant le cheminement des conduits d’aération. Notre intention dans la gestion des conduits, des luminaires et des hauteurs de plafond était d’optimiser l’espace et de dissimuler les conduits de ventilation. Ainsi, pour répondre à cette volonté, nous avons choisi le luminaire LED en surface Laserblade de iGuzzini, dont la position accentue le caractère allongé du logement. L’axe du luminaire pointe vers les fenêtres opposées du logement, offrant une vue d’un bout à l’autre de l’appartement, c’est-à-dire la forêt tropicale ou le port de Montréal lorsqu’on parcourt le couloir. Les quelques courbes visibles dans les cloisons et les meubles rappellent le contexte nautique du lieu et adoucissent le cheminement de la lumière naturelle.
Salle de bain
Une autre contrainte dans l’aménagement du projet découle des restrictions liées à la position des infrastructures (drains, vide technique vertical…). La salle de bain précédente avait été construite sur un podium, ce qui permettait de déplacer le bain et la douche. Nous avons choisi de respecter l’emplacement des drains et des structures afin d’éliminer le podium. L’espace pour se laver et prendre soin de son corps est conçu comme une pièce pour se ressourcer, considérée comme une extension de la chambre à coucher. Une porte coulissante de grande largeur, dissimulée comme un mur, permet une connexion visuelle entre les pièces tout en conservant la possibilité de séparer les espaces. Le bain est positionné au centre de la pièce sur un fond de tuiles verticales blanches, offrant une vue sur le port de Montréal et les gratte-ciels du centre-ville. Un plancher chauffant se prolonge dans la douche, simplement séparé par des parois de verre pleine hauteur. La courbure du mur de la douche reflète la courbe du couloir.
La neutralité de la matérialité, distinguée par les tonalités de blanc et de chêne, met en valeur les vues extérieures.
Le luminaire suspendu au-dessus de l’îlot est signé Botté, expert en « upcycling », et se nomme Faro, un ancien diffuseur de réverbère de la ville de Montréal. La ligne noire au plafond, trait d’union entre le jardin et la vue vers la fameuse « Farine Five Roses », illumine le couloir avec des encastrés dissimulés, et le salon avec une lumière indirecte vers le plafond.
Cette ode à la ville de Montréal a été le fruit d’une collaboration étroite entre le client et son équipe.
Collaboration