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Rose – Hôtel invisible
Par : Agence Spatiale en collaboration avec Alinéa
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Communication & Design de marque
Catégories : Design d'environnement / Univers de marque : Certification Or
Prenant vie dans le quartier Saint-Roch à Québec, Rose – Hôtel invisible, accueille une quinzaine de chambres pour lesquelles notre équipe multidisciplinaire à créé l’univers complet, de l’image de marque à l’architecture.
La mission: repousser les limites de l’hospitalité traditionnelle en proposant un hôtel inoubliable où chaque séjour laisse des souvenirs durables. Sa formule self check-in devient un atout qui offre une liberté totale aux clients.
En 1896, avant de changer à de multiple reprises sa vocation, l’établissement s’appelait mystérieusement « l’Hôtel des Illusions ». Au croisement du sommeil et de l’illusion, on retrouve la notion du « rêve », un concept exploré à travers le prisme de jeux de perception, de mirages, de trompe-l’œil, comme une métaphore assumée qui suggère au client une traversée du monde du réel à celui de Morphée.
Situé aux étages supérieurs d’un commerce de restauration rapide, avec une entrée sur rue très discrète, l’édifice ne présage en rien un usage hôtelier. Pour pallier à cet accueil non conventionnel, le descriptif « hôtel invisible » déjoue d’emblée les sceptiques et indique une expérience atypique. Le nom Rose, féminin et lyrique, personnifie l’hôtel pour marquer une présence, malgré l’absence d’un comptoir d’accueil. Rose – Hôtel invisible, interroge et donne envie de découvrir.
L’enseigne en miroir joue sur l’invisibilité pour s’annoncer. La porte d’entrée en verre striée déforme la vue et s’ouvre sur une enseigne éponyme qui confirme au client qu’il est au bon endroit. Pour profiter de la grande popularité du nom Rose, dès son entrée, le client baigne dans une atmosphère musicale où résonnent des paroles iconiques, de La vie en rose d’Edith Piaf à Kiss from a rose de Seal, comme si Rose s’adressait à lui. Devant lui, les escaliers se reflètent et se démultiplient dans le miroir teinté, en écho aux escaliers impossibles d’Escher, qui invitent le visiteur à « monter » vers le rêve. Bienvenue dans un autre monde, à la frontière du réel.
Repris sous forme d’icône minimaliste, l’escalier, contrainte du projet détournée en opportunité, se décline sur différents médiums: tasse à café, papeterie, affiche publicitaire, etc. Pour appuyer l’idées des deux mondes, les corridors sont scindés en deux par un jeu de couleurs, du tapis au plafond, et les chambres sont divisées en trois sections : un bloc d’entrée coloré, un bloc de service en acier inoxydable, et « de l’autre côté du miroir », la zone de la chambre à coucher, douce et molle. Une ampoule teintée placée à l’entrée procure un effet de lumière ton sur ton dans les chambres aux couleurs Peau de raisin, Brun Anatolien et Sauce au vin, qui se reflète dans le lustré du bloc métallisé pour des effets visuels déformés. La palette rosée est nuancée par des couleurs accent plus franches avec les papiers peints de fleurs psychédéliques qui incarnent cette hallucination agréablement insolite.
Le ton de communication frôle l’absurde et puise dans la littérature surréaliste d’André Breton à Maurice Fourre. Les registres, les années et les styles se mélangent. À travers son parcours, le client découvre plusieurs folies, un fauteuil poilu, un éléphant rose, des phrases cachées, comme dans un rêve rempli de souvenirs, où se succèdent images, sons et sensations. Sur la table de chevet, une brume florale à la rose est offerte aux clients. À vaporiser généreusement sur les oreillers : Rose les invite à (bien) rêver !
« Au pays des merveilles, tout le monde a un côté un peu siphonné » – Tim Burton.
Collaboration
Communication & Branding : Alinéa