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Résidence de Courcelle
Par : _naturehumaine
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Bâtiment résidentiel / Maison privée > 2 000 pi2 (> 185 m2) : Certification OR
Le projet Les Courcelles a été conçu pour une jeune famille en recherche d’un milieu de vie stimulant et ludique. Ils ont donc choisi le cœur du quartier Saint Henri, riche de son patrimoine industriel proche du Canal Lachine.
SituéeSituée sur la rue de Courcelle, l’habitation s’insère dans un îlot caractérisé principalement des façades de briques aux alignements irréguliers, des couronnements aux ornementations sobres et linéaires, la disposition irrégulière et asymétrique des ouvertures en façade et la présence de portes cochères dûe à l’absence de ruelles de service.
Le site investi était originalement composé de deux lots unifiés. Deux principes ont donc guidé la conception du projet : le caractère double du site avec ces deux lots et la typologie de la courcelle, petite cour, interstice entre deux espaces.
Le projet a cherché à s’insérer discrètement dans la trame urbaine, en respectant les proportions et l’échelle des bâtiments du quartier.
Le choix d’une matérialité contrastée vient distinguer les deux volumes : une brique d’argile brune recouvre le nouveau bâtiment, tandis qu’une pierre grise Saint-Marc habille le bâtiment existant. Le volume de pierre grise conserve les proportions de la volumétrie et des ouvertures ainsi que la division en tripartie de la façade d’origine. La porte cochère, dirige elle l’alignement de la fenestration.
À l’intérieur, les espaces sont distribués autour des Courcelles (nom commun en moyen français qui désigne « une petite cour » ou « un petit jardin »). Se développant à chacun des niveaux de l’habitation.
La première Courcelle est traduite par une cour anglaise offrant lumière et espaces végétalisés aux espaces en sous-sol. La seconde met en relation le jardin et la rue par l’intermédiaire de la porte cochère, celle-ci offrant une « une cour de service ».
Une troisième Courcelle, celle-ci intérieure, s’ouvre à l’image d’un atrium. En son cœur s’installe la salle à manger de l’habitation ainsi que la circulation verticale distribuant le deuxième étage et la mezzanine. Cette circulation distribue deux autres Courcelles, une première traduite par une passerelle suspendue au-dessus de la salle à manger et du salon. Une seconde est traduite par une terrasse extérieure, ouverte vers l’intérieur du lot qui est bordée par un mur l’embrassant. Il s’enroule depuis la mezzanine jusqu’à cette terrasse offrant à la volumétrie un certain dynamisme. Il permet de rendre plus intime cette terrasse en brisant les différents vis-à-vis avec les voisins. Enfin, on retrouve en mezzanine un bureau suspendu s’ouvrant sur une dernière Courcelle : une terrasse au toit.
Articulés autour des Courcelles, les espaces de l’habitation respirent et reflètent l’organisation des lots de l’époque avec leurs balcons, leurs escaliers et leurs jardins. Ils sont connectés visuellement et physiquement par des passerelles ouvertes surplombants des espaces en double hauteur. Les Courcelles sont alimentées en lumière par une large percée longiligne au toit, permettant à la lumière de pénétrer jusqu’au noyau de l’habitation.
Ce refuge familial urbain se veut ouvert sur l’intérieur, composé d’espaces riches en lumière. L’habitation dégage une certaine sérénité dans sa simplicité formelle avec son jeu de Courcelles.
De par sa composition, Les Courcelles contribuent à la préservation de l’écriture architecturale historique du quartier, tout en dirigeant une interprétation contemporaine et logique des typologies ancestrales de la rue.
Collaboration
Entrepreneur général : constructioms Boivin
