Partagez sur
Résidence Courcelette
Par : Ariel Aaron Architecte
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Escalier : Certification OR
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Rénovation : Certification OR
Catégories : Bâtiment résidentiel / Habitation de prestige : Certification OR
Catégories : Bâtiment résidentiel / Maison privée > 2 000 pi2 (> 185 m2) : Certification Bronze
La résidence Courcelette est la rénovation complète d’une maison unifamiliale dans Outremont, à Montréal. Cette maison de luxe jouxtant le Mont-Royal s’intègre avec respect et élégance au quartier. Spécialisée dans le résidentiel montréalais depuis 2014, la firme a souhaité garder l’essence de la maison tout en l’adaptant à un mode de vie actuel.
L’architecture extérieure dénote un travail soigné de la façade. Les ajouts d’un basilaire et d’un bandeau en pierre grise rythment l’élévation et offrent une lecture claire du bâtiment, clin d’oeil à l’architecture classique. L’enveloppe de briques d’origine a été conservée et rafraîchie. Les ouvertures ont été agrandies et mises en valeur par des cadrages en pierre et en aluminium. Les débords de toitures et la marquise sont plus assumés et viennent encadrer les maçonneries de pierres et de briques, les mettant ainsi en valeur.
La porte d’entrée se fond dans un large mur noir en aluminium. Les panneaux métalliques lisses participent au jeu de textures de la façade minérale. L’imposte latérale de plain-pied fait entrer la lumière et contribue à la modernité du perron qui accueille en grand et avec simplicité.
La dépendance des maîtres:
De facture classique, la maison a une particularité : un petit volume tout en longueur qui vient occuper un des côtés du bâtiment carré. En plan comme en élévation, cet espace se distingue du reste de la maison. Dans ce qui était autrefois le salon, l’architecte a décidé de placer la chambre des maîtres. Le demi-niveau ainsi que le décrochement avec les façades avant et arrière créent naturellement de l’intimité. La chambre des maîtres, légèrement retirée du reste de la maison – les 4 autres chambres se trouvant à l’étage –, a son accès privé au jardin et à la piscine.
Usant du même langage qu’avec la porte d’entrée de la maison, la porte coulissante de la chambre se fond dans le mur en bois marquant l’entrée dans l’espace des maîtres. Bien que la porte s’ouvre sur un mur qui permet de garder l’intimité depuis les espaces communs, à l’intérieur, les séparations entre la chambre, la salle de bain et le dressing disparaissent, invitant la fluidité dans cet espace à part.
Une enveloppe préservée, un intérieur modernisé:
À l’intérieur de la résidence, la configuration de l’ancienne maison est restée partiellement la même. Les interventions se sont concentrées à ouvrir le plus possible les espaces de vie du rez-de-chaussée à la fois entre eux et sur la cour arrière : en résultent des espaces généreux, inondés de lumière.
Dans la maison, l’escalier agit comme l’élément qui le surmonte : un puits de lumière. L’absence de contremarches et la présence du verre favorisent le passage de la lumière. Avec ses limons graphiques en acier taillé en dents de scie, et ses marches chaleureuses en bois, l’escalier est un élément phare qui marie les matériaux et les fonctions.
Les planchers en chêne blanc apportent chaleur et intemporalité à la résidence. Les murs blancs agissent comme une page vierge mettant en valeur les oeuvres d’art et le mobilier intégré monochrome. Une majestueuse dalle de marbre habille le mur du salon et accueille le foyer et la télévision, ancien et actuel éléments rassembleurs. Avec son attention aux détails et la cohérence de ses interventions, la résidence Courcelette trouve son équilibre entre le respect de l’ancien et l’incarnation du contemporain.
Texte par Lorène Copinet