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L’Hymne des Trembles
Par : Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Autres catégories en architecture / Concept & non bâti : Certification OR
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Bois : Certification OR
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Paysage : Lauréat Platine
L’Hymne des Trembles est un complexe résidentiel de villégiature où la nature et l’humain ne font qu’un. S’intégrant au Versant Soleil de la montagne de ski Tremblant, ce projet propose une nouvelle façon d’habiter le territoire, de conjuguer confort et vie en nature, d’harmoniser calme et activités de plein air.
Composé de 36 condos en montagne, 28 maisons de ville et de 15 maisons unifamiliales, le projet comprend aussi une remontée mécanique privée et une nouvelle piste de ski reliée au réseau de Tremblant, des sentiers de randonnée et de nombreux aménagements extérieurs tels qu’un belvédère, une aire de jeu « maison dans les arbres », etc.
Concept / tectonique et architecture
La matière première de l’architecture de l’Hymne des Trembles se trouve dans l’immensité de la nature et dans les marques immuables que son évolution a laissées sur le paysage. Quiconque a déjà fait une randonnée au Parc national du Mont-Tremblant, ou même ailleurs au Québec, a très certainement été intrigué par la présence incongrue de massifs de roche. Ces énormes pierres sont des blocs erratiques transportés un peu partout sur le territoire par l’inlandsis laurentidien, un glacier qui recouvrait une grande partie du continent nord-américain et dont le retrait s’est fait graduellement jusqu’à il y a approximativement 10 000 ans.
Pour fins de mémoire et témoignant de l’omniprésence de la nature, le projet fait écho à ce qui a été façonné depuis ces temps anciens. De la tectonique et de la topographie émerge le concept : une architecture pour habiter et ressentir la préséance de la nature, une architecture telle une ode à sa grandeur, une célébration des reliefs, des éléments et des phénomènes qui la transcendent.
Le langage architectural du projet s’est ainsi développé à partir de celui du territoire. Le volume des différents bâtiments épouse le vallonnement pour reproduire la composition aléatoire de l’environnement. L’habitation (unifamiliale, maison de ville ou condo) se dépose sur un socle de pierre, rappelant les blocs erratiques. Puis, les toitures se déploient comme de savants pliages, des froissements, et tracent une ligne dans le paysage qui évoque les ondulations créées par les montagnes et les vallées.
Reprenant certains traits caractéristiques de l’architecture alpine, l’ensemble emploie le vocabulaire propre à la nature. Avec leur toit en pente, leur revêtement de bois et de pierre, leur intégration au relief (volume et voie d’accès), les divers types d’habitations se marient au décor, s’imbriquent à la forêt, s’unissent à la montagne. Plus encore, chaque terrain détenant une topographie différente, chaque bâtiment s’y adapte par un positionnement étudié visant à procurer aux usagers des vues spectaculaires, un ensoleillement généreux, des espaces de vie ouverts et vastes… Tout est conçu pour laisser une place prédominante à la nature qui enveloppe alors chaque espace, préservant l’intimité et la tranquillité de ses occupants.
En plus d’offrir des habitations adaptées aux besoins multiples des usagers, le projet s’applique à créer un véritable milieu de vie par la réalisation d’espaces rassembleurs qui favoriseront l’esprit de communauté. Au sein du projet, les sentiers et diverses installations ludiques ou paysagères unissent les différentes zones entre elles et contribuent à une vie collective foisonnante.
Collaboration
Architecte : Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes
Ingénierie : Marchand Houle et Associés
