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L’ESCHER
Par : _NATUREHUMAINE
GRANDS PRIX DU DESIGN – 15e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Escalier : Certification Or
Catégories : Bâtiment résidentiel / Maison privée ≤ 2 000 pi2 (≤ 185 m2) : Certification Or
Le projet se situe sur la 6e Avenue dans l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal. Ce projet consiste en une rénovation complète et conversion d’un duplex de deux étages des années 1930 en maison unifamiliale. La jeune famille de 3 enfants dont les parents sont passionnés d’architecture, souhaite vivre dans une habitation urbaine et contemporaine s’organisant autour d’espaces de vie inusités et hors du commun.
Au rez-de-chaussée, les espaces de vie sont distribués au seing d’une aire ouverte laissant place à un escalier sculptural. Celui-ci se déploie tout en verticalité sur les trois étages jusqu’à la mezzanine. L’ensemble des espaces de l’habitation se trouvent ainsi organisés en périphérie de l’escalier devenant le sujet central du projet : l’escalier.
À l’étage, la chambre parentale est mise à distance des chambres d’enfants par ce vide central dans lequel se déploie majestueusement l’escalier. Ce même vide est coiffé à la mezzanine d’un généreux puits de lumière offrant aux espaces une lumière douce et diffuse. Les découpes angulaires façonnent le pourtour du puits de lumière en offrant un apport de lumière plus abondant.
L’escalier qui par son articulation peut rappeler le jeu de serpents et échelles est façonné en plaques d’acier brut. Imposant, sinueux et fantasmagorique, cet escalier avec ses croisements de volées anime l’espace et personnalise l’ensemble de la maison.
Une analogie vient à l’esprit avec la célèbre lithographie de l’Escalier sans fin en noir et blanc de l’artiste néerlandais Escher. Dans cette œuvre des illusions d’optique sont générées par des perspectives truquées de constructions impossibles.
Demeurant dans les tonalités de blanc de et de noir, la façade arrière est habillée de bois brûlé, de lattes de bois blanches ainsi de panneaux de fibrociment bruts. Le volume arrondi de la chambre parentale surplombe une portion de la terrasse en rez-de-chaussée offrant un espace extérieur protégé des intempéries. Orienté vers l’est, le volume offre une lumière matinale à ses occupants tout en créant un doux dégradé de luminosité sur ses formes arrondies.
En résulte une maison unique explorant sans détour les limites créatives d’un geste architectural audacieux, tout en offrant à ses occupants un lieu de vie stimulant et inusité.
Collaboration