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La tête dans l\’arbre
Par : Zaraté + Lavigne architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Autres catégories en architecture / Façade
La Tête dans l’Arbre est un projet qui vise à rénover et à agrandir vers l’arrière trois unités de logements existants et à en ajouter un quatrième. Lorsque le Client a confié la réalisation du mandat à la firme Zarate + Lavigne, cette dernière a tout de suite été interpelée par la présence des arbres qui poussent dans des endroits inattendus, dans les interstices des cours voisines au projet. Le quartier connaît d’ailleurs une revitalisation urbaine importante et ces arbres finissent par être abattus. L’agrandissement a été l’occasion de développer un concept qui mettra en valeur la place des arbres en ville.
Le titre « La Tête dans l’Arbre » s’est imposé par cette présence végétale qui façonne la morphologie bâtie de l’agrandissement en y laissant une empreinte. Dans sa forme, la façade latérale est arquée vers l’intérieur afin de suivre le tracé du diamètre de la tête des arbres. La façade courbe a permis d’insérer des galeries latérales en forme de feuille de frêne. De cette façon, le projet optimise l’espace extérieur disponible pour ses résidents. De manière plus poétique, la tête dans les arbres souligne les moments que l’on passe du haut des branches pour voir les choses qui nous entourent d’un autre point de vue.
La maçonnerie de la portion d’origine construite en 1899 a été remplacée par de la brique rouge semblable à l’ancienne pour respecter le style de l’époque. L’agrandissement est composé d’un jeu de couleurs de brique original en lien avec les teintes des feuilles d’arbres. La sélection des couleurs a nécessité une recherche colorimétrique. La brique Brandy Wine met en vedette les coloris pourpres bordeaux et rouge terre cuite des feuilles rouges et la brique blanc velours, lumineux et aéré, constitue la toile de fond de l’œuvre. Les deux couleurs de briques sont redistribuées sur les nouvelles façades afin de créer un dégradé autour d’un axe horizontal central, comme si l’on regardait partir au vent le feuillage sur la cime des arbres.
Le projet est remarquable dans sa réinterprétation du volume bâti à l’arrière et sa délicate répartition des couleurs, dont l’ensemble de la composition architecturale est inusité tout en étant réalisée avec une simplicité constructive. La firme ne s’est pas contentée de planter un arbre en cour arrière, puisqu’elle a créé des façades qui permettent une lecture poétique du paysage naturel que les passants peuvent contempler.
