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Institut de Cardiologie de Montréal
Par : Provencher_Roy et Jodoin Lamarre Pratte architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Bâtiment public / Bâtiment institutionnel : Lauréat Platine
L’Institut de Cardiologie de Montréal, une circulation bien pensée pour améliorer les services du centre de santé
Et si l’organisation des circulations facilitait la vie des patients comme celle des soignants ? Améliorer les services d’urgence, pallier le manque de place et moderniser des espaces de soins vétustes : c’est le défi relevé pour l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM). Un agrandissement de 32 000 m² ainsi qu’un réaménagement du bâtiment existant de 1 500 m² permettent d’offrir à l’organisme les équipements nécessaires pour qu’il demeure un chef de file du domaine de la santé cardiaque et réponde le mieux possible aux besoins de la communauté. Soixante nouvelles chambres simples sont ainsi disponibles pour les patients. L’équipe de conception a également doté le site de vastes espaces verts, pensés pour le bien-être de toutes et tous.
Le projet se compose d’un nouveau centre ambulatoire, d’un stationnement souterrain associé, d’un centre de formation à la fine pointe de la technologie, d’unités de soins critiques (cardiologie et soins intensifs) et d’une urgence modernisée. Ces aménagements visent à soutenir l’excellence de l’ICM en matière de prévention, de prise en charge des patients, d’enseignement et de recherche en médecine cardiovasculaire. Les espaces s’articulent autour d’une circulation bien pensée. L’idée est simple : il s’agit de clarifier les allées et venues des utilisateurs du bâtiment en créant des parcours fluides et distincts entre les équipes cliniques et le public. Le soin apporté aux circulations permet de désengorger les espaces de transition, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Institut de Cardiologie. Par exemple, un grand hall et le corridor de liaison des niveaux 1 et 2 permettent de répartir les personnes qui arrivent à l’entrée principale vers les fonctions ambulatoires à haut volume, tandis qu’une rampe d’accès dédiée aux ambulanciers assure la desserte de l’urgence. Ces nouveaux points d’accès permettent de limiter la circulation dans les corridors cliniques et logistiques, en plus d’assurer la sécurité de tous et l’efficience de l’établissement.
Alors que le troisième et le quatrième étage sont consacrés aux unités de soins, le cinquième étage est celui des bureaux. Dans ces niveaux supérieurs, un système de pare-soleil permet de moduler les abondantes entrées de lumière naturelle suivant le moment de la journée. Ici, la flexibilité des usages est de mise. Si l’Institut de Cardiologie de Montréal en formule un jour le besoin, la zone administrative pourra être démolie afin que tout l’étage devienne une nouvelle unité de soins de trente lits. Le projet favorise le réemploi de surfaces existantes : une extension du bloc Nord, autour et par-dessus celui-ci, a été proposée par l’équipe pour intégrer ce qui était déjà en place, dans une logique d’économie de moyens, de temps et de ressources. Enfin, le bloc ouest est prêt pour accommoder un total de six étages dans le futur. La structure a été pensée pour accueillir l’agrandissement de fonctions ambulatoires ou de recherche selon les besoins de développement de l’ICM.
A l’Institut de Cardiologie de Montréal, l’équipe propose un maximum d’espaces verts utilisables, autant par les patients que le personnel. Alors que le centre ne disposait autrefois que quelques bandes de gazon peu accueillantes au périmètre des bâtiments et des stationnements, il se dote aujourd’hui d’une terrasse verte aménagée au niveau 3, accessible pour les patients de l’unité de soins intensifs, et d’une généreuse cour verte dans laquelle il fait bon se promener et s’arrêter. La circulation au cœur du bâtiment s’articule d’ailleurs autour de cet espace extérieur. D’immenses baies vitrées donnent l’occasion de profiter des vues sur ce lieu apaisant, véritable point focal du site. Les usagers du centre de santé peuvent ainsi savoir dans quelle partie de l’édifice ils se trouvent à tout instant. L’effort de procurer un maximum de perspectives sur la ville se déploie aussi dans les chambres des patients. Celles-ci bénéficient de la fenestration la plus haute possible et d’une vue sur une zone aménagée plutôt qu’une simple toiture, et pour cause : le bien-être des patients (et des professionnels qui les soignent) est un premier pas vers leur guérison.
Collaboration
Architecte : Jodoin Lamarre Pratte architectes
Architecture de paysage : Provencher_Roy
Ingénierie : Bouthillette Parizeau
Entrepreneur général : Magil Construction