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Empreinte du Bâti Agricole
Par : Marc Cramer
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Art & Photographie : Grand Lauréat, Lauréat Prix de l'année
Catégories : Photo / Photographie de paysage : Lauréat Platine
Titre du projet « Empreinte du bâti agricole »
Corpus de 32 œuvres photographiques réalisées entre 2014 et 2022.
La démarche de Marc Cramer dévoile un monde dans « l’invisible ou presque », on passe à côté, sans apercevoir ce bijou grandiose qui est sous nos yeux et qui ne demande qu’une seule chose; nous raconter son histoire, sa mémoire du temps passé.
« La Grange » est symbole de protection pour la survie dans un milieu agricole. Au niveau architectural, elle a vocation d’être une construction solide, fonctionnelle, et efficace. Elle est prodigieuse en trouvailles d’ingénierie au niveau structurel, alors que la plupart du temps, les granges ont été érigées sans l’aval d’ingénieurs ou d’architectes. La transmission orale entre voisins comme l’expertise des différents corps de métiers ont été mis au service d’une démarche empirique sur le terrain.
En 2018 il y a eu au Québec plus de 3000 maisons patrimoniales qui ont disparu, les granges qui ne sont pas classées aux monuments historiques ne sont pas comptabilisées. Le dur hiver 2019 a été particulièrement désastreux pour les bâtiments patrimoniaux, ils sont trop souvent oubliés, mis à l’écart, mal entretenus. On ne connaît pas encore les chiffres de ces nouvelles disparitions. C’est une partie de notre mémoire collective qui disparaît avec ces bâtiments.
Les clichés, patiemment retravaillés, révèlent l’essence, la beauté du réel comme l’évocation d’un univers fantastique, presqu’abstrait. L’immensité blanche de notre hiver est le canevas vierge sur lequel le bâti se détache à l’horizon, c’est un paysage transfiguré, magnifié par ces silhouettes abandonnées.
L’artiste photographe sillonne les routes du Québec, année après année en hiver, par temps couvert ou sous la tempête, à la recherche de ces vestiges architecturaux. Une région agricole est repérée, et étudiée au préalable, puis le parcours est tracé sur Google Map. Si les paysages semblent être paisibles, en réalité, les clichés ont été réalisés dans des conditions de stress important.
Le photographe doit être chaudement vêtu avec un gilet de sécurité sur le dos, alors que l’automobile est arrêtée sur le bord de la route. Il faut s’approcher du site, avancer avec l’équipement en traçant ses pas dans la neige. La prise de vue est réalisée sur trépied, équipé d’une tête panoramique, d’un Leica M240 et deux objectifs; 50mm et 90mm Apo summicron. Plus de 100 sites ont été photographiés.
Impression sur papier Arches archive 350gr au format 19×24 in/48x61cm et d’une impression au format 44x96in/ 11x243cm.
Les épreuves sont imprimées sur une imprimante Canon PRO 2100.
La production comme l’impression du projet ont été réalisé dans le studio de l’artiste, une ancienne école de campagne transformée en atelier, avec comme paysage tout autour, des champs de maïs à perte de vue.
2 – – – ( version web )
« Empreinte du bâti agricole »
Corpus de 32 œuvres photographiques réalisées entre 2014 et 2022.
La démarche de Marc Cramer dévoile un monde dans « l’invisible ou presque », on passe à côté, sans apercevoir ce bijou grandiose qui est sous nos yeux et qui ne demande qu’une seule chose; nous raconter son histoire, sa mémoire du temps passé.
L’artiste photographe sillonne les routes du Québec, année après année en hiver, par temps couvert ou sous la tempête, à la recherche de ces vestiges architecturaux.
Les clichés, patiemment retravaillés, révèlent l’essence, la beauté du réel comme l’évocation d’un univers fantastique, presqu’abstrait. L’immensité blanche de notre hiver est le canevas vierge sur lequel le bâti se détache à l’horizon, c’est un paysage transfiguré, magnifié par ces silhouettes abandonnées.