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Cour de l’École des Ursulines
Par : EVOQ Architecture de paysage
GRANDS PRIX DU DESIGN – 15e édition
Discipline : Paysage & Territoires
Catégories : Architecture de paysage / Architecture de paysage - projet culturel & institutionnel : Certification Or
Perché sur le promontoire escarpé du cap Diamant, le Vieux-Québec est situé à l’intérieur des fortifications de la vieille ville, un patrimoine mondial UNESCO. Au cœur de celui-ci, le lieu historique national du Canada du Monastère-des-Ursulines est l’un des rares ensembles conventuels qui témoigne de l’établissement de la colonie française au Canada à partir du 17e siècle. Ses composantes bâties et paysagères portent les traces des différentes phases d’évolution depuis l’arrivée des religieuses missionnaires en 1639.
Reflétant l’évolution sociale et éducative de l’École des Ursulines, la cour offre désormais des espaces plus stimulants pour les élèves de cette école primaire. Ainsi, est aménagée une variété d'espaces qui s’harmonisent au site pour accueillir les activités sportives et récréatives, comme le football, le basketball, le soccer, le ballon poire, le tourniquet et le parcours de jeux de cordes. Les espaces de relaxation, de socialisation et d’enseignement s’inscrivent plutôt dans les espaces où l’on peut s’assoir, comme le gradin et les marches en pierres calcaires qui suivent la pente naturelle du terrain. À cela, s’ajoute la nécessité de concevoir des accès universels à toutes les installations, en plus de l’obtention des autorisations du ministère de la Culture… Statut historique oblige !
Les arbres majestueux, qui témoignent d’une époque d’autosuffisance pour la fabrication de médicaments et pour la consommation, dominent les nombreux points de vue dans un effort de conservation et de mise en valeur. Afin de préserver l'intégrité du sol et les systèmes racinaires, les opérations d'excavation ont été limitées au strict minimum. L’architecte paysagiste a dû travailler en étroite collaboration avec les ingénieurs en sol structural pour concevoir des méthodes d'ancrage des jeux à la roche en surface. Parallèlement, une équipe d'archéologues participait à la supervision des excavations pour préserver les artefacts découverts lors de fouilles antérieures. Il en résulte, entre autres choses, l’aménagement d’une nouvelle piste d'athlétisme conçue pour encercler et protéger les neuf pommiers du verger historique qui commémore le riche patrimoine paysager du site.
Mettant à profit les pentes du terrain, les espaces de jeux se déploient sur cinq niveaux offrant des vues imprenables sur les édifices du Vieux-Québec. Répartis stratégiquement entre ces différents dénivelés, des bassins de biorétention captent les eaux in situ. Les techniques de mise en œuvre d’infiltration permettent de drainer les surfaces tout en réduisant le ruissellement des eaux vers les réseaux d’égouts saturés. La solution de gestion des eaux, apportée par l’architecte paysagiste, a permis de préserver les qualités de ce paysage historique puisqu’à l’inverse, les énormes bassins de rétention prescrits par la ville auraient dénaturé le site en plus de limiter la superficie d’aires de jeu des enfants. Cette planification soutient une stratégie écologique propre aux paysages patrimoniaux.
Ce projet assure la conservation et la mise en valeur de ce site exceptionnel, tout en assurant la gestion du paysage historique et culturel à très long terme. Bien qu’il s’agisse d’une intervention plurielle d’envergure dans une zone complexe, l’architecte paysagiste a étudié, planifié, conçu et aménagé chaque élément avec cohérence et sensibilité, s’inspirant des témoins de l’histoire qui rendent la cour unique!
Collaboration
Architecture de paysage : EVOQ Architecture de paysage
