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Maison Carlier
Par : yh2 _ Yiacouvakis Hamelin Architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Design d’intérieur
Catégories : Résidence / Cuisine : Certification OR
Catégories : Résidence / Espace résidentiel 1 600 - 5 400 pi2 (150 - 500 m2) : Certification OR
Construite sur un lot traversant, en lieu et place d’un terrain de stationnement. La Maison Carlier est un projet de densification urbaine au cœur de la Petite Italie.
Le projet se défini par la rencontre de deux corps de bâtiment, un volume de brique suspendu traversé par un bloc courbe vertical de bois et de verre.
La maison se déploie sur trois niveaux en plus d’une mezzanine donnant accès à une terrasse sur le toit.
Elle intègre au rez-de-chaussée un bureau pouvant être transformé en logement indépendant ainsi que l’entrée de la maison. Ceux-ci sont inscrits à l’intérieur du volume de bois et de verre. Les pièces de vie principales se retrouvent, quant à elles, sur les niveaux deux et trois dans le volume de maçonnerie.
La courbe de bois guide l’entrée dans la maison, elle pénètre dans les espaces au rez-de-chaussée. Le bureau/logement indépendant s’organise autour du volume d’acajou. La courbe de bois accompagne la déambulation de l’avant du logement, espace très lumineux donnant sur la rue, vers l’arrière de celui-ci, comprenant une salle de bain, logée dans le volume de bois, et une chambre plus intime s’ouvrant sur la cour arrière. Une succession de rangements linéaires prend place sur le mur mitoyen. Pan blanc entrecoupé par des tranches de couleur bleu foncé à l’entrée et au niveau de la cuisine, ces tonalités reprennent celle du terrazzo au plancher, motif se dessinant sur l’ensemble des espaces à cet étage, sans distinction.
Dès l’entrée dans la maison apparait l’escalier dont le travail reprend les gestes appliqués à l’extérieur ; rencontre des matières et imbrication des formes. Masses de bois flottantes, les marches sont soutenues par un limon courbe. La main courante tel un ruban se déploie sur les trois niveaux sans interruption.
Répartition non traditionnelle des usages sur les différents niveaux, les chambres dont la suite principale, s’organisent au deuxième étage naturellement moins lumineux. Mélange des matières entre tissus, papier-peint, bois ou encore céramiques, ces textures enrichissent l’espace et participent à l’atmosphère enveloppante des lieux.
En contraste, les pièces de vie se situent au troisième étage. Très fenêtré sur l’extérieur et baigné de lumière cet espace accueille le salon, la salle à manger et la cuisine. Entièrement ouverts les uns sur les autres, les variations de hauteurs sous plafond délimitent les usages. L’extrusion de verre réapparait ici, puit de lumière dans la double hauteur l’espace se dilate vers le ciel et la canopée des arbres. Dans la double hauteur prend place l’escalier donnant accès au toit terrasse. Les vues sur la ville se dévoilent au fur et à mesure de l’ascension.
Ici encore les formes courbes habitent les lieux, qu’il s’agisse de la marque de l’extrusion de verre au plafond, de la niche du salon ou encore de l’ilot de cuisine, ils assouplissent l’espace. À l’intérieur de ce dernier se trament des éléments aux formes, tonalités et matières singulières. Ilot courbe en bois cannelé, façade de mobilier en verre ligné, masse de marbre, fauteuil de velours et luminaire de verre teinté, autant de composants qui en font une architecture étoffée.
Architecture faite de volumes simples en adéquation avec son contexte, celle-ci se démarque par un travail de la matière et de sa mise en œuvre. Elle devient alors une architecture expressive dont les détails soignés et la variété des textures et matériaux en sont le fil d’Ariane.
Collaboration
Architecte : yiacouvakis hamelin architectes
Entrepreneur général : Frères Carlier, Cargem
Entrepreneur général : Loracon Construction
Photographe : Maxime Brouillet