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Le Vitrail
Par : PMA Architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Bâtiment résidentiel / Appartement & copropriété de 5 à 9 étages : Certification Argent
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Mise en valeur du patrimoine
Au début des travaux de curetage de la villa Petry-Amyot, acquise en 2013 par le développeur de la propriété, un splendide vitrail fut découvert à l’intérieur d’une paroi de gypse. Cette découverte marqua l’amorce de ce projet de restauration, de réhabilitation et de mise en valeur des propriétés Petry-Amyot et Mountaine-Kirouack.
D’influences stylistiques britannique et second empire, ces deux villas du 19e siècle disposaient de qualités architecturales notables au moment de leur acquisition, et ce, malgré leur état d’abandon. Puisque le site est situé sur le Chemin Sainte-Foy – une artère reliant le vieux Québec et la cité universitaire – il bénéficiait d’un fort potentiel d’augmentation de l’occupation du sol et d’une grande attractivité pour l’expansion des usages résidentiels. Il fut donc proposé de réintégrer les deux propriétés dans un ensemble résidentiel, créant ainsi un nouveau milieu de vie durable axé sur la cohabitation et la vie de quartier.
Les villas accueillent aujourd’hui 12 unités d’habitation, tandis que le projet de densification résidentiel se déploie en 84 unités répartie sur 6 étages, et disposées en fond d’ilot le long de la ruelle des Franciscains. Cette implantation dégage le parterre autour des villas et fait écho aux habitations en rangées voisines. L’architecture du nouvel édifice fait d’ailleurs honneur au parti architectural fort simple, mais très expressif des triplex et quadriplex particulièrement abondants dans le quartier Montcalm. L’architecture proposée réinterprète entre-autres la notion des tambours, ces balcons fermés à l’aide d’un matériau bon maché, typiques des fonds de cours sur ruelle de ces quartiers ouvriers d’après-guerre.
En plus de répondre aux besoins de pérennisation et de mise en valeur du patrimoine bâti du territoire québécois, ce projet de revitalisation répond aussi à des besoins résolument contemporains d’accès au logement.
Le principal défi de conception rencontré fut de connecter la structure de bois ancestrale des villas à une nouvelle construction incombustible giclée. Il était indispensable de répondre aux exigences en protection incendie du code de construction en vigueur, et ce, sans altérer les qualités spatiales des édifices patrimoniaux. Il en résulte des murs coupe-feu subtilement intégrés à l’intérieur des liens entre l’ancien et le nouveau.
Qu’est-il advenu du précieux vitrail découvert en début de chantier ? Il est aujourd’hui exposé à l’intérieur du hall d’entrée, rappelant quotidiennement à ses occupants les prémices de la création de leur milieu de vie.
Collaboration
