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Centre Gadbois, concours d’architecture
Par : PRISME architecture + Adhoc Architectes en collaboration GBI
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Autres catégories en architecture / Concept & non bâti : Certification Or
Le Complexe récréatif Gadbois est l’un des plus importants centres sportifs de Montréal. Desservant la population du Sud-Ouest, il accueille une quinzaine d’associations et de clubs sportifs offrant à la population la possibilité de pratiquer une multitude d’activités sportives et récréatives. Bâtiment patrimonial construit en 1960, le centre Gadbois a subi deux agrandissements en 1970 et en 1981.
Le concours lancé en 2023 par la Ville de Montréal avait pour objectif de répondre à la vétusté et à la non-conformité des installations existantes – tout en souhaitant bonifier l’offre récréative et ainsi retrouver un lieu attractif inscrit dans un renouveau urbain – le Pôle Gadbois. Parmi la trentaine de dossiers soumis et suite aux deux étapes de qualification, la proposition, portée par les firmes PRISME Architecture et ADHOC Architectes, en collaboration avec les services d’ingénierie GBI, a été retenue à l’unanimité par les membres du jury.
Optimisant la synergie entre l’existant et le nouveau, réduisant les interventions sur l’existant à l’essentiel, le projet adopte une approche pédagogique d’architecture pragmatique et circulaire. En somme, il se présente comme un projet urbain avant-gardiste, aligné sur les valeurs ESG actualisées de la ville de Montréal, au cœur de sa transition écologique, sociale et communautaire.
En plus d’apporter une réponse remarquable aux enjeux du mandat, le consortium, grâce à leurs compétences complémentaires, a conçu avec succès un projet qui allie autant viabilité économique que technique. Rendant hommage à la richesse historique des lieux et proposant une intervention contemporaine qui s’inscrit avec sensibilité dans son contexte, le projet se distingue par son engagement en faveur de la durabilité et par son apport pour la communauté, d’ailleurs soulignée par le comité.
Valoriser l’existant dans un objectif de carboneutralité.
(Écologie – minimiser l’impact de l’intervention sur l’environnement)
Le bâtiment le plus écologique se veut celui qui n’est pas construit et, en second lieu, celui qui existe déjà. Dans cette perspective de carboneutralité, l’équipe a fondé ses solutions sur la conservation maximale de l’existant, l’adoption de stratégies passives et d’interventions minimales.
Concrètement, le parti architectural de l’équipe fut de conserver un maximum d’existant en proposant plutôt le réaménagement complet du bloc central ainsi qu’un agrandissement légèrement distancé, évitant ainsi la mise aux normes sismiques et le renforcissement structural de l’existant. Ce parti permet de libérer d’importantes sommes pour améliorer la qualité des espaces et de l’enveloppe du bâtiment existant; une réelle plus-value pour les usagers et la durabilité du projet. Ce parti permet la création d’un espace communautaire bonus, soit par la transformation du gymnase existant qui se voit conservé et transformé en agora centrale et polyvalente et qui permettra au centre Gadbois de bonifier son offre en activités communautaires. Au final, c’est environ 3 260m² qui seront ajoutés aux quelques 20 000m² existants, dont plus de 6 000m² seront réaménagés et rénovés.
L’agrandissement proposé, nouveau point focal de la Woonerf Saint-Pierre, se veut un volume compact vêtu d’une enveloppe à haute performance énergétique. Le nouveau volume orné de maçonnerie se soulève au rez-de-chaussée pour s’ouvrir sur le parc adjacent reprenant ainsi certains gestes du bâtiment existant. La brique se déploie comme un négatif de l’empreinte des silos, en rappel aux vestiges de la Smoky valley. La dernière strate de l’agrandissement, en revêtement léger ondulant du côté Ouest, permet d’adoucir l’impact visuel du volume du gymnase en relation avec le bâtiment patrimonial existant. Nait ainsi une dualité entre le patrimoine construit (solide) et le paysage (flots du canal).
Dans l’existant, des percements ciblés, blocs de lumière, permettent aux usagers de retrouver des repères spatio-temporels à l’aide du nouvel apport de lumière. Partant du principe que le mouvement est au sport ce que les usagers sont au bâtiment, la circulation en transparence agit comme toile de fond pour le mettre en scène. Le centre, déjà reconnu pour son implication auprès d’organismes communautaires, s’adaptera à divers usages complémentaires, assurera une accessibilité universelle, enrichissant l’offre actuelle et répondant aux besoins de la communauté pour de nombreuses années à venir.
Bonifier les installations sportives, culturelles et communautaires du grand Sud-Ouest.
(Société – redonner à la communauté)
Initialement construit en 1960, le bâtiment patrimonial se présente aujourd’hui comme une enfilade d’agrandissements (1970, 1980) enclavés par la nouvelle mouture de l’échangeur Turcot. L’objectif du concours visait donc à revoir les installations afin de les bonifier et de les mettre à niveau, créant un tout qui s’intègre au patrimoine du lieu.
Les équipes étaient évaluées sur les points suivants : l’intégration urbaine, la qualité architecturale, l’amélioration des circulations et la facilité d’orientation, l’intégration des mesures/ l’innovation en matière de transition écologique ainsi que la faisabilité budgétaire.
La résultante est un projet qui se projette dans le temps avec une nouvelle construction des plus exemplaires en matière d’écoresponsabilité ; un projet qui optimise la synergie entre l’existant et le nouveau avec une approche pédagogique d’architecture pragmatique et circulaire.
Collaboration
Architecte : PRISME architecture
Architecte : Adhoc Architectes