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BELOEIL
Par : _NATUREHUMAINE
GRANDS PRIX DU DESIGN – 15e édition
Discipline : Design d’intérieur
Catégories : Résidence / Espace résidentiel 1 600 - 5 400 pi2 (150 - 500 m2) : Certification Or
Suite à la venue d’un 2ème enfant, le client décide d’acquérir une nouvelle maison de deux étages en semi-détaché dans la ville d’Outremont. La jeune famille de deux enfants souhaite dès lors entreprendre une rénovation globale de cette maison de style Tudor datant des années 1930.
Implantée sur un terrain de 4200 pieds carrés, la superficie de la maison est de 1200 pieds carrés par étage. La maison conçue toute en profondeur comporte une multitude de pièces cloisonnées qui restreint d’entrée de jeu l’apport de lumière naturelle au cœur du bâtiment.
N’ayant aucune isolation dans les murs extérieurs, il est décidé pour des raisons d’économie d’énergie de construire des nouvelles cloisons intérieures isolées au périmètre de la maison. Par ailleurs une reconfiguration importante des subdivisions intérieures est aussi entreprise. Le client désire avant tout restructurer le rez-de-chaussée de manière à décloisonner les espaces existants afin de créer des percées visuelles depuis l’avant vers l’arrière de la maison pour y faire pénétrer davantage de lumière naturelle. Deux corridors de circulation tout en rondeur sont ainsi dessinés au travers du rez-de-chaussée de la maison. Des puits de lumière sont introduits au niveau de l’escalier central et de la salle de bain familiale tous deux situé au coeur de la maison côté mur mitoyen. De plus, la salle de bain des maitres profite d’une lumière en second jour offerte par le puits de lumière de l’escalier via un panneau de verre sablé.
On retrouve au rez-de-chaussée les espaces de vie composés de la cuisine et salle à manger côté jardin, puis le salon côté rue tel qu’à l’origine. Le deuxième étage est repensé avec trois chambres et deux salles de bains dont l’une attenante à la chambre des parents. La configuration de l’escalier d’origine à « marches dansantes » est conservée pour devenir l’élément phare du projet avec ses murs receintré à l’aide de nouvelles courbes en plâtre. Le traitement formel de l’escalier se transpose dans le traitement architectural de l’ensemble du projet. Ainsi les cloisons courbées, les plafonds voutés sont autant de gestes formels qui insuffle au projet une fluidité dans la succession des espaces mais également une douceur lumineuse.
Désireux de vivre dans une résidence contemporaine, la géométrie des espaces est couplée à des détails minimalistes et a une palette de matériaux limitée; plâtre peint blanc aux murs et plafonds, planchers d’érable huilés, absence de plinthe conventionnelle, placage d’érable pâle pour le mobilier intégré, main courante délicate avec fixations dissimulées et céramiques blanches et grises pour les murs et planchers des salles de bain.
Au final, un dialogue architectural est entretenu entre la configuration originale de la maison et sa nouvelle disposition entre autres par ; la structure de son escalier à « marches dansantes », la restauration des anciennes fenêtres au plomb, l’organisation spatiale en enfilade et la conservation de certains éléments porteurs. Une seconde vie est donnée à une résidence cossue des années 1930 fatiguée par les années offrant à ses nouveaux occupants un lieu de vie stimulant et confortable.
Collaboration