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UhU
Par : Repère Boréal & Production Légion
GRANDS PRIX DU DESIGN – 15e édition
Discipline : Design d’intérieur
Catégories : Autres catégories en design d'intérieur / Hors-catégorie en design d'intérieur
Catégories : Hébergement, restaurant & bar / Logement, chalet & cabane à louer : Lauréat Platine, Certification Or
Catégories : Résidence / Chalet & maison de campagne en design d'intérieur : Certification Or
Catégories : Résidence / Salle de bains principale
Un tableau traversé par le fleuve. La géométrie de la forêt boréale.
Quelques traits de crayon et un martini plus tard, Jonathan et Simon s’entendaient déjà sur leur vision d’un classique: un A-frame, redessiné en figure de diamant avec ses angles utiles et audacieux et ses lignes droites comme les arbres, allait se poser sur les Éboulements et porter son regard calme sur le fleuve.
De là allaient se tracer les plans du UHU, la plus récente création de l’équipe de Repère Boréal dont les talents de chacun des équipiers font la fierté des deux fondateurs. C’est d’abord à quatre mains, mais bien vite à vingt, que prend forme dans leur atelier une habitation locative qui sera perchée à plus de 10m à la cime des arbres. Dans la lignée de l’offre du site écotouristique, on l’imagine occupant une surface minimale dans l’environnement, avec cette ouverture qui déploie l’espace en grandeur vers la nature.
Des mouvements du fleuve, en passant par les nuances de bois et la majestuosité du ciel, le décor entourant les créateurs ne peut que susciter le respect et l’inspiration. C’est en ce sens qu’ils souhaitent ériger l’habitation dans la continuité de son milieu, malgré l’imposante structure que demande le processus de conception intégré d’un tel projet. À l’image de la forêt autour, le mini-chalet s’ancre au sol par de grands bouleaux blancs de métal aux branches desquels les rêveurs pourront plus bas se balancer dans un télésiège restauré, clin d'œil aux nombreux monts du coin. Aux côtés de ces pilotis se dresse la cage d’escalier, camouflant dans ses arêtes la mécanique complète d’une maison haut-de-gamme, élégamment habillée de cèdre local dont les chics effluves guideront les gens à l’entrée du UHU.
Et c’est en posant le pied sur la chaleur de la céramique que s’amorce l’expérience unique, le défi d’un confort cinq étoiles – et plus lors des nuits claires, offert dans un chalet locatif haut perché. Là-haut, un espace minimal s’installe organiquement jusque dans les angles obtus pour révéler une cuisine complète, un cabinet de toilette, un comptoir à même la fenêtre, ainsi qu’une audacieuse douche vitrée sur le lit et sur le paysage que dévoile la façade de verre triple. La clientèle épicurienne se voit déjà y préparer l’apéro au son de leurs découvertes musicales résonnant dans les enceintes stéréo intégrées; c’est en esquissant un pas de danse qu’ils choisissent l’une des bouteilles déposées dans les ganses en bois fixées au mur et trinquent à ce moment d’intense connexion, entre eux et la nature.
Et ils feront peut-être l’amour.
C’est peut-être du fait de la sensualité de la couleur du noyer et du laiton des poignées, en dissonance désirée avec les parois claires en merisier; ou le soulignement des silences répétés dans l’angle des fentes d’aération et les courbes voluptueuses des portes et du mobilier; c’est aussi la continuité des matériaux de la tête de lit et du mur leur ouvrant le chemin vers la douche où les tons se dupliquent en panneaux de fibre de verre hydrofuges; et la couette où l’on se roule selon les différents portraits, celui du bateau qui semble les saluer, celui plus intimiste du rétroéclairage qui teinte doucement le jet de la douche et celui des puits de lumière entrouverts qui, avec la brise, laisse apparaître une lune naissante.
C’est quoi qu’il en soit leur repaire à eux, entre terre, ciel et fleuve, les invitant à se poser, à y refaire leur vie le temps d’un séjour où tout a été réfléchi pour combler l’envie du beau.
Collaboration
Entrepreneur général : Repère Boréal & Production Légion
Architecte : Heriberto Torres Benitez
Designer d'intérieur : Dylan Banhan