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École primaire Val-David
Par : TLA Architectes
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Autres catégories en architecture / Concept & non bâti : Certification bronze
De plus en plus de jeunes familles prennent racine à Val-David. Des enfants naissent dans ce cadre propice à un sain développement et bientôt, une école y verra le jour. TLA Architectes élabore les plans pour cette nouvelle école primaire.
Berceau des sports nordiques, des arts et de la gastronomie dans les Laurentides, Val-David offre un contexte bouillonnant de vie et de nature. Cet élan nous a transporté afin d’imaginer un lieu d’apprentissage à l’image du milieu.
APPRENDRE AU CŒUR DES MONTAGNES
Enserrée par les monts Césaire et Condor, une vaste plaine accueille un havre d’enseignement. C’est dans ce lieu niché au cœur de la beauté naturelle des montagnes que s’enracinera l’école. Chaque recoin de celle-ci est conçu pour célébrer la nature qui l’entoure. Les grandes baies vitrées s’ouvrent sur des vues panoramiques sur les montagnes, offrant aux élèves une connexion constante avec la beauté extérieure. Chaque pavillon est en effet positionné de façon à offrir des vues splendides, créant à travers les encadrés des fenêtres des tableaux d’images changeantes au gré des saisons.
L’ARBRE IMAGINAIRE
Le parti architectural propose l’idée d’un havre qui se développe au croisement d’un arbre imaginaire. Cet arbre géant est la pièce maîtresse de la conception et la souche à partir de laquelle se ramifie les pavillons. Fragmentée en quatre branches, l’école est conçue en mode pavillonnaire et accueille 24 classes.
Une première branche abrite les fonctions de services et communautaires. Il s’agit des locaux spécialisés en arts et en musique, du carrefour d’apprentissage, de la salle polyvalente et de l’administration. Par sa forme et son orientation, ce volume constitue la branche principale et soutient l’accueil et le rassemblement.
Les classes prennent vie sur deux autres branches distinctes, formant de petites communautés et répondant à la volonté de créer une séparation naturelle des cycles d’enseignement.
Une dernière branche accueille quant à elle les activités sportives avec un gymnase et une salle de motricité. Cette ramification de l’arbre imaginaire permet un accès indépendant pour la communauté tout en limitant les accès aux secteurs pédagogiques.
À l’extérieur, des jardins luxuriants entourent les pavillons, créant des espaces inspirants pour les moments de jeu et de détente. Des cours en plein air, des jardins pédagogiques et des sentiers forestiers permettent aux élèves de se connecter directement à la nature. C’est ainsi que l’arbre imaginaire s’étale, pour bien enraciner l’école dans son milieu. Dans la cour d’école, l’arbre imaginaire laisse une dernière trace de sa présence, alors qu’une feuille géante devient un module de jeu pour les élèves.
UNE SIGNATURE NORDIQUE
La signature architecturale est le résultat d’une symbiose entre l’école et son environnement. Les assises des murs de pierre présentent une texture brute qui évoque la solidité des rochers et le bois rappelle les arbres environnants.
À l’entrée principale, la verticalité est particulièrement marquée et se veut un miroir sur la forêt. Les bandes de bois s’élèvent, faisant écho aux silhouettes des nombreux arbres qui dominent les montagnes à quelques pas.
Les toitures qui couronnent l’école sont emblématiques de la région nordique puisque leurs pentes permettent de résister aux rigueurs du climat. Les reflets argentés de ces toits reflètent la lumière du soleil et évoquent la pureté des paysages enneigés.
BIOPHILIE ET ÉCONOMIE
Sise au cœur d’un secteur boisé, l’école de Val-David ne pouvait se passer de bois, tant en apparence qu’en structure. À cet égard, le concept applique une généreuse utilisation de ce matériau noble, qui composera d’ailleurs la structure à 100%. Ce choix structural hors normes en architecture scolaire, n’est pas seulement guidé par des vertus esthétiques, mais se base aussi sur des estimés quantifiant une économie d’environ 400 000$ en coût de construction.
Au niveau de l’isolation, le bois transmet 400 fois moins d’énergie que l’acier. De plus, l’emploi d’une structure en bois au lieu de l’acier permet de réduire l’empreinte carbone d’environ 10 %.
L’utilisation du bois stimule la biophilie et l’économie locale. En effet, une main d’œuvre qualifiée et spécialisée en construction à ossature de bois est présente dans les Laurentides. L’utilisation du bois sert bien le concept architectural et le milieu, tout en respectant les intentions du MEQ émises dans le Guide de planification immobilière, visant à valoriser ce matériau durable.
En somme, la conception de cette école est un hommage à la beauté de la nature et à l’importance de la durabilité. Ce lieu offre un espace d’apprentissage stimulant où les élèves grandiront en harmonie avec leur environnement.
Collaboration
Architecture de paysage : Version Paysage