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CÔTÉ COUR, CÔTÉ JARDIN – Agrandissement de l’école Omer-Séguin
Par : Héloïse Thibodeau architecte
GRANDS PRIX DU DESIGN – 16e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Bâtiment public / Bâtiment d'enseignement scolaire & préscolaire : Certification Bronze
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Art : Lauréat Platine
CÔTÉ COUR, CÔTÉ JARDIN – Agrandissement de l’école Omer-Séguin
Dans la foulée de l’époque de Duplessis (1956), l’école Omer-Séguin s’érige à Saint-Louis-de-Gonzague, municipalité agricole. En 1984, l’ajout d’un bâtiment double sa superficie. À l’automne 2019, en réponse à la forte croissance démographique de la région, l’équipe HTA entame le concept du mandat d’agrandissement.
Le nouveau pavillon s’inscrit naturellement dans le site départageant l’espace vert de celui des terrains de jeux. Côté jardin, l’implantation préserve la végétation et laisse place au kiosque entouré d’érables centenaires. Côté cour, les nouvelles façades se joignent aux anciennes pour former l’espace ludique/actif de la cour d’école plus traditionnelle. Le passage piétonnier, lien visuel entre cour et jardin, devient une rampe reliant le pavillon à l’existant.
Inspirée des formes simples et élégantes de l’architecture vernaculaire rurale, articulée par un pliage, sa volumétrie s’érige sur deux étages. Œuvre picturale et sculpturale, la toiture bleue repose sur son socle de briques claires. Par un jeu de motifs en camaïeu, les tuiles métalliques enveloppent les pentes du toit qui se replient sur les façades.
Côté jardin, le plan asymétrique dispose les classes en duo ; cloison mobile et mobilier à roulettes assurent une flexibilité d’aménagement selon les activités. Côté cour, on retrouve les bureaux et le lounge. Un escalier extérieur offre tantôt un accès à la cour, tantôt une tribune.
Vecteurs de la biophilie, des lanterneaux ponctuent le corridor balisé de zones informelles ; tableaux d’écriture, niches vitrées et mobiliers invitent les élèves à habiter l’espace. À l’étage, les chevrons acoustiques soulignent le plafond cathédral des classes. Le motif revient dans les tracés des finis intérieurs et l’appareillage de briques extérieur.
Avec Sous le soleil exactement, l’artiste Louise deLorme exploite le revêtement de tuiles métalliques intégrant des éléments rotatifs de fleurs-reliefs. Poétique et onirique, l’œuvre aborde le paysage, en symbiose avec la vocation du lieu et sa signature architecturale.
Collaboration
Architecte : Héloïse Thibodeau architecte
Architecture de paysage : PROJET PAYSAGE