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Planétarium du Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg
Par : frenak+jullien - Cardin Julien - m+mathieu holdrinet
GRANDS PRIX DU DESIGN – 17e édition
Discipline : Architecture
Catégories : Prix spéciaux / Architecture + Bois : Certification Or
Catégories : Bâtiment public / Bâtiment culturel : Certification Or
Inauguré en 2023, le Planétarium du Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg, situé avenue de la Victoire, est le résultat d’une collaboration franco-québécoise entre frenak+jullien, Cardin Julien et m+mathieu holdrinet. Ce projet, lauréat d’un concours d’architecture en 2016, s’intègre dans le jardin historique du campus, symbolisant un lien entre les différentes époques du développement universitaire. Conçu comme une passerelle entre le boulevard urbain et le jardin académique, le planétarium vise à réunir les parties du campus tout en préservant son patrimoine paysager.
Un rapport au ciel et au sol
Le planétarium est constitué de deux volumes sombres qui se détachent dans la masse verdoyante du jardin : un cône tronqué pour abriter la salle de projection de 138 places doublée de sa galerie d’accès ; un volume cylindrique pour accueillir le hall du Jardin des sciences et les services associés. Tendu vers le ciel, le cône tronqué suggère une quête atemporelle de connaissances de l’univers, tandis que le hall d’accueil, ouvert et rayonnant, renvoie vers les multiples sites gérés par le Jardin des sciences.
Un bâtiment-machine
La structure se distingue par son architecture unique, mélangeant formes coniques et cylindriques, évoquant les instruments d’astronomie et les bâtiments-machines du XIXe siècle. Pour les passants, le disque métallique du cône fait signe et réagit aux couleurs changeantes du ciel ; pour les riverains qui surplombent le site, la cinquième façade du planétarium évoque un instrument astronomique posé dans un jardin.
Une dualité féconde
Les deux éléments, le planétarium et l’accueil du Jardin des sciences, sont faits d’ingrédients communs, mais organisés de façon opposée. Le planétarium, introverti, est vide sur son pourtour (galerie d’accès à la salle) et plein en son centre (la salle) tandis que l’accueil, largement ouvert sur le jardin, est vide en son centre (le hall) et cerné d’une couronne bâtie (les services). L’un est lumineux et s’ouvre sur le ciel par une verrière formant un cadran solaire tandis que l’autre est plongé dans l’obscurité, pour fabriquer le ciel artificiel du théâtre cosmique.
Bois brûlé, bois clair, compacité : un souci environnemental et esthétique
Bois brûlé et aluminium dehors, bois clair et plâtre dedans : les matériaux utilisés pour le bâtiment sont peu nombreux, simples et contrastés. En extérieur, l’aspect tellurique ou volcanique du bâtiment est renforcé par une pellicule carbonisée des lames de pin Douglas, dont la texture marquée, d’un brun-noir profond, prend des reflets argentés sous un soleil rasant. En intérieur, les panneaux de bois clair prennent le relais, contribuant à l’atmosphère lumineuse du hall. La compacité du bâtiment, l’orientation des ouvertures côté hall permettent de limiter fortement les déperditions thermiques du bâtiment pour une bonne performance environnementale.
Jardin des sciences, jardin public
Le jardin public, enrichi par la diversité végétale et des espaces pédagogiques inspirés des planètes du système solaire, renforce la dimension éducative du planétarium. Alliant innovation architecturale, engagement environnemental et vocation scientifique, ce projet fait du Planétarium du Jardin des sciences un modèle d’intégration et de développement durable.
Collaboration
Architecte : m+mathieu holdrinet
Architecture de paysage : FORR
Entrepreneur général : Bringholf Constructions